La voie de l’Ampoule!

Petit résumé de nos 4 jours à grimper en altitude vers Cham’ avec Géraud.

J1: on prends le Tchoutchou du Montenvers pour accéder au Refuge du Couvercle par la Mer de Glace et les échelles des Egralets. Super accueil au refuge bien qu’il y ait du monde (c’est la pleine saison, et un paquet de courses sont encore en conditions dans le secteur…).

Sur l’approche du refuge du Couvercle

J2: on part pour la Contamine en Face Est du Moine. On se réveille pour être au lever du Jour au pied de la voie, mais après 30 minutes d’approche il fait encore bien sombre et bien frisquet pour enfiler des chaussons… On cherche un peu au pied de la face l’attaque de la voie et on tombe sur un dièdre avec 1 piton. Malgré que le topo C2C en annonce 4-5, on se dit que ça doit être ça…

L1 de Grasse Mat

Les deux premières longueurs se passent bien, on pense être dans la Contamine et avoir fait un 6a et un 6a+, alors qu’en fait on vient de faire un 6a et un 6b/c dans Grasse Mat’… Ensuite on continue au plus logique, les pitons se raréfient mais on en trouve par ci-par là, ainsi que des ficélous, un coinceur pas si coincé, et 1 maillon rapide de but… On continue encore jusqu’à une petite antécime au tiers de la face. Les descriptions et les difficultés des longueurs ne correspondent pas du tout au topo.  Au début on se disait que le gars qui avait rentré la voie sur C2C était bourré, mais désormais on est vraiment convaincus qu’on est pas dans la bonne voie…

Sommet de Grasse Mat, début de l’aventure…

Après l’antécime, on voit encore un piton puis la ligne logique bute sous un toit… j’hésite, à droite: c’est déversant, tout droit: une dalle improtégeable, à gauche: finaud mais prisu… feu! Après 10 m en trav’ à gauche, impossible de faire demi tour, mais on se retrouve dans des cannelures obliques pas faciles (mais protégeables) qui remonte vers un grand dièdre évident surplombant un grand couloir-cheminée qui raye tout la face à gauche. En haut de cette longueur pas facile, on trouve un ficélou qui a visiblement été utilisé pour redescendre en rappel dans le couloir 20m à gauche, où l’on aperçoit quelques pitons (il s’agit en fait de la vieille voie Aureille-Feutren). Donc là, gros doute: on ne sait pas du tout ce que l’on vient de faire, ni ce que nous réserve la suite… Je fais venir Géraud, on a pas envie de redescendre vers l’autre voie qui fait pas envie alors que la suite du dièdre au dessus semble bien belle et grimpable: Banzaï!

Grimpe jouissive dans ce dièdre caché absolument mythique!

Le dièdre s’avère tout simplement mythique avec une fissure large au départ qui se resserre petit à petit et fini en Dulf’. C’est soutenu sur 40m mais pas si dur (on propose 6a+…). En haut, on retrouve encore un ficélou (de but?) qui semble aussi avoir été utilisé pour redescendre en rappel, donc on ne sait toujours pas si on va réussir à sortir, d’autant plus que depuis ce relais on ne distingue pas le reste de la face. Toujours motivés, on continue dans un ressaut au-dessus avec un grosse fissure bien raide; ça grimpe plutôt fort avec 3 passage bien blocs successifs. Le dernier, qui s’averera le passage clé de la voie, et une fissure renfrougne dont on s’échappe par un pied très haut à droite et un réta bien athlétique, miam.

En sortant de cette longueur c’est le début de la délivrance, on voit enfin la suite de l’itinéraire, on comprends qu’on a rejoins l’itinéraire de la Contamine, et ça déroule jusqu’au sommet.

Géraud au sommet du Moine

Après quelques gouttes et une descente rondement menée (l’avantage de l’avoir déjà fait avec Muche…), on fait le bilan de cette grosse journée chargée d’émotions: 7-8 pitons croisés sur 400m de face, des difficultés bien homogène avec une (nouvelle ?) variante superbe au milieu de la face. En tout cas on a pas trouvé d’infos sur cette partie ni avec le sympathique gardien du Couvercle, ni à l’OHM, donc voilà un semblant de Topo réalisé sous Paint:

(Nouvelle ?) variante en face Est du Moine, cotations à confirmer.

Pour la suite du séjour, on est allé faire un tour à l’Envers des Aiguilles. Après 100m de grimpe non équipée et foireuse à la pointe 2505 de Trélaporte, on rejoint calmement le refuge. On termine le séjour en beauté le dernier jour avec Le Piège à la tour Verte: belle grimpe bien raide et soutenue qui vaut le détour. Faudra revenir pour des trucs plus long dans le secteur, ça c’est sûr!

Sun and Granite à la tour Verte

D’autres photos sur Picasa: http://picasaweb.google.com/Choucapoc/SubtiliteesGranitiennes

Et pour ceux qui se demandent pourquoi on a choisi ce nom de voie, La réponse est ici. 😉