The berbère expérience

Salam, Nabas ? (traduction Suisse rösti compatible: Gruttttzzzi, ça joue ou bien ?)

Donc voilà enfin un petit moment pour trier les photos et faire un petit récit sur notre trip à Taghia. Après le mariage de nos amis à Casa (un truc de dingue au passage, bravo Mehdi-kun et Choupinette!), et une demi-journée à faire les touristes à Marrakech, on s’est tous retrouvés avec Louis, Chloé et JC venu des States.

 

Riad à Marrakech

ça commence bof car le Taxi pour Zaouiat Ahansal arrangé avec Saïd n’a pas trouvé notre Riad… mais on a réussi tout de même à en négocier un autre pour le même prix à la gare routière de Marrakech (compter quelques heures pour arriver à un résultat satisfaisant…). Bref après quelques heures de route, on arrive chez Youssef pour le meilleur thé à la menthe du voyage puis une nuit à Zaouiat.

Le lendemain, petite marche avec Ahmed et sa mule pour rejoindre Taghia (prononcer « Taria »). Les paysages sont superbes, le fond de la vallée se creuse mais reste luxuriant grâce aux sources, et les berbères sont sincèrement souriants et accueillants. C’est vraiment une chance de se trouver là, surtout après la cohue touristique de Arnakech.

Ahmed et sa mule sur le chemin pour Taghia

En arrivant, on fait connaissance avec Saïd et tous les sympathiques grimpeurs qui squattent au gite, puis on file direct grimper à la paroi de sources (la plus près du village). Il fait chaud pour la saison et c’est un peu la cuite dans la paroi, mais le rocher est trop beau et le retour à pied plein de couleurs.

Grimpe à la Parois des sources

retour au village dans une palette de nuances

On comprends assez vite que pour profiter de la grimpe à fond il va falloir s’accorder des jours de repos pour les pieds, les doigts, et la tête… D’ailleurs au gite les cordées qui vont dans les voies bien dures font même plutôt 1 jour grimpe -1 jour glande. Mais la glande ici se conjugue entre cartes, thés et pain à l’huile d’olive… on est pas loin du pur bonheur!

Repos chez Saïd, quand l’Ane est pas en train de brailler 😉

Pour notre 2ème jour on décide de partir au Taoujdad, le sommet bien pointu au-dessus du village. Encore une fois on est les deux cordées dans des voies parralèles, ce qui permet de faire des images et de tchatcher au relais. « Au nom de la réforme », c’est 10 belles longueurs pas trop dures en calcaire raide et sculpté, avec une belle sortie au sommet, et un retour ludique dans le Canyon. Bref c’est le gavage ! Louis et JC dans « a boire ou je tue le chien » ont fait le même constat.

Face Ouest du Taoujdad

Canyon de descente

J3 on se repose au village en vue du projet du J4: Baraka. Une des voies les plus longues du coin avec 680m, le long d’un itinéraire hyper logique sur le pilier Ouest de l’Oujdad. La première moitié est bien soutenue mais tout équipée. La deuxième moitié est plus cool (mais pas relax non plus), avec de l’équipement à compléter, ce qui représente une bonne formule finalement. Le ciel se couvre et quelques gouttes nous accueillent à la fin de la voie, mais le bonheur d’enlever les chaussons au sommet fait tout oublier. Tout de même une belle bavante pour cette journée de 14h au total…

pont berbère renforcé sur l’approche de Baraka…

Louis dans les longueurs du bas de Baraka

On s’accorde ensuite un nouveau jour de repos bien mérité, et même 2 pour JC qui récupère d’une entorse de la cheville il y a 3 semaines (mais comme le toubib lui a dit qu’il pouvait grimper, JC a décidé que ça allait bien se passer ;-)).

Donc avec Louis et Chloé on hésite un moment à partir dans une des voies trad de l’Aka N’Tarzate, mais le peu d’infos circulant, les rumeurs de pitonnage, et les difficultés pas du tout anodines nous poussent à nous tourner plutôt vers l’archi-classique sportive du coin: Canyon Apache.

Louis au dessus du Canyon

La voie est bien rude mais variée entre passage athlétiques et murs technique, on se partage les longueurs en tête, et c’est un régal. Puis comme notre peau et nos orteils commencent à s’habituer, on grimpera ensuite jusqu’à la fin du séjour. D’abord dans l’Ane Sâle, une petite voie rigolote près du village de Tamdarote (J7 pour Truc et Muche, et le lendemain pour Louis et JC), et enfin J8 dans l’allumeur de Rêve Berbère avec Chloé. Cette dernière voie se déroule juste à gauche de Canyon Apache, elle est un peu moins dure, mais on l’a trouvé encore plus belle!

Dans les trous et colonnettes de l’Ane Sale

Dans l’allumeur de rêve berbère

On a aussi profité d’une aprem pour faire un petit tour par les plateaux du Haut-Atlas et le fameux passage berbère du « Tire-bouchon ». Le principe du pont berbère, c’est de faire une construction plus ou moins solide pour passer au dessus du vide, et autant vous dire que les locaux n’ont pas froid aux yeux, qu’il soient vieux, agés de 6 ans, ou simplement des Taghat (chèvres) !

paysages du Haut-Atlas

Bien sûr j’ai pas mal insisté sur la grimpe, mais l’expérience à Taghia fut bien plus que ça, notamment en côtoyant les berbères. Leur vie est loin de notre confort habituel, les hivers sont durs et il n’y a pas de médecin dans le village en cas de soucis… Cependant leur façon de vivre est restée bien authentique, si simple et joyeuse (« amdulla » ?), il suffit de voir les gamins gambader dès que l’école est finie pour s’en convaincre.

le village de Taghia

retour à 7 dans la benz benz benz

 

Au final ce fut vraiment un super trip entre amis.
« saha » Saïd pour ton accueil ! et on reviendra « insh’alla » !

Plein d’autres photos chez Louis, et sur notre Picasa

A propos Benoit Mariani

Aspirant Guide de Haute Montagne - Ingénieur - Entrepreneur
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Un commentaire pour The berbère expérience

  1. patpow dit :

    Cool ! ça a l’air top !

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